François BOITEL , Docteur en Paléontologie (Sorbonne Université)
Sylvie AULLEN , Archéologue, docteur en Etudes latines (Sorbonne Université)
Jean-Pierre GELY, Géologue, docteur en Géosciences
Jacqueline LORENZ , Géologue, docteur ès-Sciences (Sorbonne Université), Maître de conférences
donneront une conf érence intitulée :
Le tunnel sous la Manche : géologie et sites paléontologiques et archéologiques
Samedi 10 décembre 2022 , à 14h30 Lieu : Amphithéâtre d’entomologie, 43 rue Buffon
Résumé des quatre communications avec diapos
Les recherches géologiques, paléontologiques, géochimiques, géotechniques et archéologiques qui ont précédé et suivi la construction du tunnel sous la Manche par forage au Cap Blanc-Nez, ont permis de réaliser de grandes avancées scientifiques dans tous les domaines des sciences de la Terre et des Géosciences. Les profils « sismiques » Parker et des centaines de sondages dans la Manche ont permis d’avoir une connaissance exceptionnelle des fonds marins géologiques. La couche choisie pour le percement du tunnel a été la Craie Bleue du Cénomanien inférieur : cette couche du Crétacé aux qualités requises de résistance et géo-chimiquement.
Trois grands géologues ont été les directeurs du projet géologique : D.J. Carter, paléontologue, Ernest Shephard-Torn, géologue, tous deux anglais, et, du côté français, notre regretté collègue et ami Ingénieur géologue au BRGM : Jean-Paul Destombes. En janvier 1971 eut lieu le grand colloque international sur la Géologie de la Manche réunissant 150 géologues européens (anglais, français, belges, allemands, hollandais, suisses, italiens, canadiens, américains) et le maître d’oeuvre en fut l’Association des Géologues du Bassin de Paris en coopération avec le CNEXO, le BRGM, plusieurs universités britanniques et l’université de Mons pour la Belgique. L’unanimité des géologues se porta sur la solution d’un tunnel par forage dans la craie bleue et dès Avril 1971 , cette solution fut retenue par les gouvernements britannique et français.
De nombreux géologues de toutes nationalités insistèrent sur le fait que les vestiges archéologiques situés sur l’emprise des bâtiments et voies ferroviaires devraient être préservés au maximum et Jean-Paul Destombes résuma ainsi la situation: » il faudra tenir compte au maximum de l’exceptionnel richesse des industries lithiques préhistoriques du Calaisis, ne pas négliger et favoriser la prospection des sites préhistoriques autour du tunnel, et favoriser le développement des recherches gallo-romaines dont certains sites autour du Blanc-Nez montrent combien César tenait déjà à relier la Grande Bretagne au continent, même si ses intentions n’étaient pas, comme aujourd’hui, pacifiques, humaines, scientifiques et économiques . »
L’équipe d’études et de recherches constituée initialement avec Jean-Paul Destombes, le géologue Charles Pomerol, le préhistorien Auguste Lefebvre-Bara, poursuit des études de terrain dans ce secteur exceptionnellement riche du Calaisis-Boulonnais autour du Cap Blanc Nez et de la Baie de Wissant.
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